Dans une initiative destinée à transformer l'écosystème Android, Google et Epic Games ont conclu un accord mondial qui pourrait ouvrir le système d'exploitation mobile de l'entreprise à une plus grande concurrence et flexibilité.
L'accord fait suite à des années de litiges entre les deux géants technologiques et étend la victoire judiciaire antérieure d'Epic aux États-Unis à l'échelle mondiale.
Selon cet accord, Google permettra aux plateformes tierces d'applications de s'enregistrer et d'opérer mondialement jusqu'en juin 2032. Ces plateformes auront accès au catalogue complet d'applications disponibles sur Google Play, permettant aux utilisateurs de télécharger et d'installer des plateformes d'applications alternatives plus facilement que jamais.
Cet accord marque l'un des changements les plus significatifs dans les politiques de distribution d'applications de Google depuis le lancement du Play Store, signalant un avenir où les utilisateurs Android pourront choisir entre plusieurs vitrines numériques, chacune avec ses propres systèmes de paiement, incitations et modèles commerciaux.
L'un des changements les plus conséquents de ce nouvel accord est la révision de la structure des frais de service de Google. L'entreprise facturera désormais des frais de 20% pour les achats in-app qui offrent plus qu'un avantage minimal de gameplay, comme les power-ups, les monnaies de jeu ou le contenu exclusif. Pour les applications et abonnements sans ces avantages, les frais baissent à 9%.
Si les développeurs choisissent de continuer à utiliser Google Play Billing, des frais de traitement supplémentaires de 5% s'appliqueront. Ce nouveau système à plusieurs niveaux est conçu pour donner aux développeurs plus de contrôle sur leurs prix et encourager les intégrations de paiement alternatives.
Les fournisseurs de paiement comme Stripe et Adyen devraient bénéficier de ce changement, car les développeurs peuvent désormais intégrer des solutions de paiement externes sans faire face à la commission précédente de 30% de Google. Cette initiative pourrait également stimuler l'innovation parmi les plateformes d'applications régionales sur des marchés comme la Chine, l'Inde et l'Afrique, où des alternatives comme l'AppGallery de Huawei et GetApps de Xiaomi comptent déjà des millions d'utilisateurs.
Bien que l'accord soit destiné à remodeler la distribution d'applications dans le monde entier, il nécessite encore l'approbation finale du juge de district américain James Donato, qui a supervisé l'injonction originale en faveur d'Epic. Les deux entreprises devraient présenter la proposition pour examen judiciaire le 6 novembre 2025.
L'approbation du juge Donato formaliserait les termes et imposerait le nouveau système jusqu'en juin 2032, garantissant que la conformité de Google s'étende au-delà du marché américain. Cependant, les analystes juridiques avertissent que plusieurs détails clés restent flous, notamment comment l'accès au "catalogue complet" sera appliqué et si les contrats de Google avec les fabricants de téléphones et les opérateurs seront affectés.
Sans modifications des accords existants de préinstallation et d'exclusivité, des défis de mise en œuvre pourraient survenir, particulièrement concernant la façon dont les plateformes d'applications concurrentes apparaîtront sur les appareils Android ou comment les utilisateurs les découvriront.
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